Ne penche plus ton front sur les choses qui meurent;
Tourne au levant tes yeux, ton coeur à l'avenir.
Les arbres sont tombés, mais les germes demeurent;
Tends sur ceux qui naîtront tes bras pour les bénir.

Poète aux longs regards, vois les races futures,
Vois ces bois merveilleux à l'horizon éclos;
Dans ton sein prophétique écoute leurs murmures;
Écoute: au lieu d'un bruit de fer et de sanglots,

Sur des coteaux baignés par des clartés sereines,
Où des peuples joyeux semblent se reposer,
Sous les chênes émus, les hêtres et les frênes,
On dirait qu'on entend un immense baiser!


  By PanEris using Melati.

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